Une nouvelle publication de l'équipe de Monica Embers (Tulane University, New Orleans, USA) donne des informations très stimulantes concernant le traitement du Lyme long/PTLDS[1]. Ce travail permet de consolider la notion que, pour venir à bout d'une bactérie difficile à éradiquer, une combinaison d'antibiotiques (ATB) a plus de chances d'être efficace que des ATB en monothérapie.
Une fatigue exténuante, non améliorée par le sommeil, est un symptôme partagé par tous les syndromes post-infectieux (Lyme long, Covid long, syndrome de fatigue chronique), quel que soit le pathogène déclenchant, qui est très souvent un virus (zika, chikungunya, Ebola, virus d'Epstein-Barr etc...).
Le NIH (Institut National de la Santé des Etats-Unis) vient de décider de financer 5 projets de recherche sur la maladie de Lyme.
La question générale posée aux chercheurs était :
Comprendre les signes et symptômes persistants attribués au Lyme long (PTLDS).
Le financement du NIH s'élèvera à 3.2 millions de $ la première année. Cela équivaudrait, en France, à un investissement de 600.000 €, uniquement sur ces nouveaux projets (les financements annuels de la recherche sur Lyme, publics + privés, aux USA, sont supérieurs à cette somme). Les projets pourront être financés sur une durée allant jusqu'à 5 ans.
Parmi les pathogènes susceptibles de nous être transmis par les tiques, il y a bien entendu la bactérie Borrelia, responsable de la borréliose de Lyme, ainsi que des pathogènes co-infectants, qu'ils soient bactériens (Anaplasma) ou parasitaires (Babesia). Il y a en outre un virus potentiellement redoutable, TBEV (Tick-borne encephalitis virus), lui aussi transmissible par des tiques.
Bien qu'une infection par TBEV puisse rester asymptomatique, des méningites ou des encéphalites ont été couramment observées, avec des symptômes comme une ataxie, une diplopie, une paralysie faciale, une perte d’audition unilatérale ou une parésie unilatérale d’un membre. Ces symptômes sont généralement (mais pas toujours) transitoires. Une issue fatale est rare.
La notion de syndromes post-infectieux est fondamentale pour aborder la question du Lyme long. Cette notion prend en compte des dimensions immunologiques, neuroendocrines et métaboliques.
Dans un double article en français sur la fatigue chronique, qui est paru dans les numéros d'octobre et de novembre de Médecine/Sciences, Alain Trautmann, chercheur en immunologie, a voulu s'adresser aux médecins généralistes, et cherché à éclairer cette question.
Le Réseau Sentinelles permet à des médecins sur tout le territoire de faire remonter des données aux autorités sanitaires. Le dernier rapport (juillet 2021) fournit notamment des données sur l'incidence de la maladie de Lyme. On trouvera ci-joint et ci-dessous l'extrait du rapport concernant Lyme, et l'analyse de la FFMVT sur les chiffres du réseau, ainsi que sur leur signification qui se heurte à certaines limites.
Une équipe de Boston, dirigée par Kim Lewis vient de publier une étude majeure. Ils ont trouvé que l'hygromycine A est un antibiotique très efficace spécifiquement contre Borrelia, tout en ayant une faible efficacité contre la plupart des autres bactéries. Du coup, cet antibiotique induira peu de résistances et touchera peu la flore intestinale. C'est une grande avancée dans la lutte contre la maladie de Lyme.
Un livre sur l'errance diagnostique dans la maladie de Lyme. L'histoire d'une femme qui a été (mal)traitée pendant des mois pour une sclérose en plaque qu'elle n'avait pas. En réalité elle souffrait de la maladie de Lyme. Anne Ferjani Grandmougin est membre de la FFMVT, et son témoignage est postfacé par un autre membre de la FFMVT.
A lire absolument.