La recherche sur la maladie de Lyme est encouragée et financée … aux USA.

Le NIH (Institut National de la Santé des Etats-Unis) vient de décider de financer 5 projets de recherche sur la maladie de Lyme.

https://www.nih.gov/news-events/news-releases/nih-awards-will-fund-post-treatment-lyme-disease-syndrome-research

La question générale posée aux chercheurs était :

Comprendre les signes et symptômes persistants attribués au Lyme long (PTLDS).

Le financement du NIH s'élèvera à 3.2 millions de $ la première année. Cela équivaudrait, en France, à un investissement de 600.000 €, uniquement sur ces nouveaux projets (les financements annuels de la recherche sur Lyme, publics + privés, aux USA, sont supérieurs à cette somme). Ces nouveaux projets pourront être financés sur une durée allant jusqu'à 5 ans.

  • Projet 1 (Brandon Jutras, Virginia Tech, Blacksburg)

La libération naturelle de fragments de peptidoglycane inhabituels entraîne des symptômes persistants de la maladie de Lyme chez les hôtes sensibles.

NDR : cela fait des années que Brandon Jutras étudie le caractère pro-inflammatoire du peptidoglycan (de l'enveloppe) de Borrelia. Or le Lyme long, comme tous les syndromes post-infectieux a une dimension inflammatoire très importante.

 

  • Projet 2 (Michal Tal, MIT, Cambridge)

Déverrouiller les secrets de la sérologie : exploiter de nouveaux biomarqueurs immunitaires pour prédire la progression et la guérison de la maladie de Lyme.

NDR :Michal Tal est un spécialiste de la maladie de Lyme, des modes d'interaction physique de Borrelia avec des cellules de l'organisme, et aussi de l'importance des coinfections.

 

  • Projet 3 (Linden Hu, Tufts University, Boston)

Les auto-anticorps comme marqueurs prédictifs du PTLDS (Lyme long).

NDR : Linden Hu a montré récemment que l'élévation des anticorps antiphospholipides prédisait une infection précoce avec une meilleure sensibilité que les tests sérologiques standard actuellement utilisés pour le diagnostic. Les sérums obtenus de patients atteints de la maladie de Lyme avant et après l'antibiothérapie ont montré une diminution des titres d'antiphospholipides après le traitement.

 

  • Projet 4 (John Aucott, Johns Hopkins University, Baltimore)

Determinants du PTLDS (Lyme long).

Le Dr John Aucott, un des meilleurs spécialistes au monde du Lyme long, continuera à chercher à carcatériser les mécanismes fondamentaux sous-jacents au PTLDS (Lyme long).

 

  • Projet 5 (Neal Woodbury, Arizona State University, Tempe)

Caractérisation de biomarqueurs immunologiques précoces pour le risque de PTLDS grâce à un large profilage temporel assisté par machine learning de la réponse immunitaire humorale.

NDR : trouver des biomarqueurs indiscutables du PTLDS représenterait une avncée considérable. C'est la question à laquelle s'attaque Neal Wodbury, avec des moyens high tech.