Budget pour la recherche sur la maladie de Lyme, un espoir ?

Vendredi 29 novembre, le Sénat a voté un amendement demandant de créer un programme spécifique "Recherche contre les maladies vectorielles à tiques" abondé à hauteur de 5 millions €.

Nous sommes très heureux que cet amendement, préparé et magnifiquement défendu par la sénatrice Elisabeth Doineau soit passé.

Cela ne signifie pas que la décision de financer la recherche sur la maladie de Lyme soit prise. En effet, à deux reprises, la majorité LREM à l'Assemblée nationale (AN) a rejeté récemment des amendements portant sur le financement de cette recherche, à hauteur de 10 millions €. Face à cette contradiction entre les deux assemblées, il doit y avoir création d'une commission mixte paritaire composée de 7 députés et 7 sénateurs, qui devra élaborer une nouvelle proposition. Le texte élaboré par la commission sera soumis par le gouvernement pour approbation aux deux assemblées.

C'est maintenant au gouvernement de prendre ses responsabilités face à un problème de santé publique, de nature épidémique, aujourd’hui 10ème maladie contagieuse en France. Elle touche, dans son décompte le plus bas, près de 70 000 nouvelles personnes chaque année en France, soit autant de nouveaux cas que le cancer du sein. Le gouvernement décidera d'accepter ou de refuser la création d'un programme spécifique "Recherche contre les maladies vectorielles à tiques" abondé à hauteur de 5 millions €.

Quelle que soit l'issue, on peut d'ores et déjà remercier la sénatrice Elisabeth Doineau pour sa pugnacité et le talent qu'elle a montré sur la question de la maladie de Lyme. C'est elle qui avait rédigé le rapport remarquable du Sénat sur cette question.

La demande faite hier au Sénat d'un programme spécifique est parfaitement cohérente avec la proposition de la FFMVT de création d'une "Agence nationale des maladies vectorielles à tiques (ANMVT)", comme annoncé dans le communiqué de la FFMVT du 9 avril 2019.

Cela constituerait un signe fort, une impulsion, avec enfin un premier financement recherche du Plan Lyme lancé en septembre 2016 par Mme Marisol Touraine. Une bonne utilisation de ce budget doit passer par des appels d’offre afin de susciter une émulation dans la recherche biomédicale française, une recherche qui, par sa qualité a toujours su, depuis Louis Pasteur, être présente lors des épidémies majeures.

Communiqué de la FFMVT,

Lannemezan, samedi 30 Novembre 2019